Dernière mise à jour le 8 juillet 2023
Tête à tête avec Doris Voleau, expatriée française installée à Las Terrenas.
Découvrez un nouveau portrait de voyageur !
Cela faisait un bon moment que je n’avais pas partagé un portrait de voyageur sur le blog ! Je me rattrape aujourd’hui avec cette interview de Doris Voleau, expatriée française et amoureuse de la République Dominicaine. Elle vit depuis 15 ans dans le village de Las Terrenas, ce même village pour lequel j’ai eu un énorme coup de coeur dès le premier jour où j’y ai mis les pieds, il y a 3 ans.
Doris est également blogueuse, je la suis depuis que j’ai découvert le village. J’étais tombée sur son blog par hasard en faisant des recherches sur Las Terrenas. Il est comme un journal intime, elle y partage ses découvertes, ses bonnes adresses, ses coups de coeurs et aussi ses coups de gueule, sans mâcher ses mots, et j’adore ça.
C’est vraiment un plaisir de la lire. A chaque article, c’est une bonne dose de douceur même quand elle râle ! Aussi, je me reconnais beaucoup en elle, et quand elle parle de son amour pour le village et la République Dominicaine, je partage à 100% ses sentiments !
Je vous propose de faire connaissance avec Doris et de vous immerger dans son petit paradis tropical !
En aparté avec Doris Voleau, française expatriée à Las Terrenas
Bonjour Doris, peux-tu te présenter aux lecteurs d’Evasions Gourmandes ?
Depuis toujours amoureuse des voyages, des tropiques, de la mer et du ciel bleu, c’est en 1998 que j’ai quitté la France, ma maison et mon studio graphique pour m’installer avec chien et mari à St-Barth. 6 ans de bonheur et d’émerveillement de tous les instants… sans jamais aucun regret.
Comment es-tu arrivée à Las Terrenas ?
Puis, ce fut la visite à des amis de St-Barth installés depuis peu à Las Terrenas. Et là, le choc émotionnel… C’est de cet endroit, juste cet endroit dont nous rêvions depuis toujours. Les déménagements, on connait, ni une ni deux, on met maison et bateau, autos en vente, 3 mois plus tard, en juillet 2003, nous étions à Las Terrenas (toujours avec chien et mari).
Depuis 2015, tu tiens un blog où tu partages tes réflexions, tes humeurs, tes conseils, tes coups de cœur mais aussi tes coups de gueules sur le village. D’où t’es venue l’idée de créer un blog et pourquoi ?
J’avais créé en France un studio graphique et l’un de mes clients prestigieux n’était autre que le magazine Marie-Claire avec qui je collaborais aussi en tant que pigiste… J’adore écrire, j’adore raconter des histoires, partager des coups d’cœur ou des coups d’gueule, j’adore mon village d’adoption trop souvent décrié voire insulté. J’ai eu envie de proposer au plus grand nombre l’image que j’en avais, de partager mon amour pour ce petit coin de presque paradis…. Ben oui presque d’où mes parfois, coups d’gueule…
Pourquoi t’es-tu expatriée à Las Terrenas ?
Pur hasard au départ et conviction par la suite. Comme une impression d’être enfin arrivée là où devait se dérouler ma vie. D’ailleurs, j’y ai adopté la nationalité dominicaine.
Qu’aimes-tu le plus à Las Terrenas ?
J’aime ma vie à Las Terrenas, ma jolie maison cachée au milieu d’une végétation exubérante et rebaptisée mon château de feuilles, à deux pas de la mer, entourée de tout un tas de toutous souvent rescapés d’abandons odieux sur la plage, voire dans des poubelles…J’aime la douceur de vivre parmi des gens adorables, sous un climat idéal. Fini le paraître, les toilettes sophistiquées, les chaussures assorties… paréo et tongs, tel est mon quotidien. Mais j’aime aussi tous ces petits restos et bars sympas, la qualité de vivre si loin mais dans un confort idéal.
Et le moins ?
Le point noir, comme dans toute la République Dominicaine reste la circulation plus qu’anarchique. Rouler en auto est une aventure. Puis le bruit, les klaxons, les sonos à fond, l’insouciance et la joie de vivre vire parfois au cauchemar… Sans oublier le manque de discipline et le manque de prise de conscience de certains et là je pense à ces moments terribles où on ne sait qui se met à brûler le verdero, là où sont jetées les poubelles, des jours, des semaines, des mois de fumées toxiques sans que jusqu’à présent personne n’intervienne.
Raconte-nous une anecdote, quelque chose qui t’a marqué et touché de la République Dominicaine
En 2007, mon mari avec lequel j’étais arrivée jusqu’ici est décédé d’un cancer … seule dans cette grande maison, je n’en menais pas large, surtout la nuit, jusqu’à ce que j’apprenne que, non, je n’étais pas seule. Chaque nuit, les dominicains les plus proches de moi, jardinier, couvreur, menuisier… faisaient un tour de garde, chacun leur tour, autour de ma maison pour s’assurer que rien ne pouvait m’arriver. Si ce n’est pas adorable ça…
Si tu devais changer quelque chose dans le village ce serait quoi ? Et dans le pays ?
J’en reviens au bruit. Il n’est souvent pas du fait des habitants du village mais surtout de ceux que l’on appelle les capitaleros qui débarquent en conquérants le week-end et se croient tout permis. Ils osent ici ce que jamais ils ne se permettraient chez eux et ça, c’est juste infernal. Manque d’éducation, c’est comme ça que ça s’appelle.
Ton top 5 des incontournables à voir / à faire / à manger en République Dominicaine
- Les plages de Las Terrenas bien sûr, immenses, désertes… puis les bons restos et petits lolos de la plage des Pêcheurs tenus le plus souvent par des dominicains. Poisson frais, crevettes de Sanchez, centollos et langoustes à volonté…
- Les hôtels de charme et surtout la délicieuse Peninsula House classée parmi les plus beaux hôtels du monde
- De décembre à mars, les baleines dans la baie de Samana avec un petit detour dans le Parc des Haitises…
- Punta Rucia et son petit côté suranné…
- Le quartier colonial de Santo Domingo et ses petits bistros sympas
Quels conseils donnerais-tu à nos lecteurs avant de s’expatrier en République Dominicaine ?
Avant tout que ce soit en République Dominicaine ou ailleurs ne pas fuir sa vie d’avant mais choisir d’en vivre une autre. Ne pas essayer de sauver un couple bancal, il sera bancal pareil ailleurs. Pour vivre en Rep. Dom. Il faut beaucoup de patience et de tolérance, mañana, c’est pas toujours demain et les choses promises ne sont pas toujours tenues. La mentalité est si différente, seul compte le moment présent. D’une manière générale, avant de s’expatrier, passer quelques semaines, quelques mois, c’est mieux en essayant de s’intégrer le plus possible dans la vie locale. Et surtout, parler la langue du pays, oser se lancer et discuter même si parfois c’est un peu laborieux. Et puis, vivre et apprécier chaque jour ce merveilleux pays…Attention, s’installer en République Dominicaine n’est plus aussi simple et requiert beaucoup de papiers et une fois encore de patience.
Un immense merci pour cette belle interview que j’ai adoré lire et partager. Vous pouvez suivre Doris sur son blog ” En aparté, Las Terrenas en toute intimité”, à lire sans modération, ainsi que sur son groupe Facebook du même nom.
Si vous souhaitez découvrir Las Terrenas, jetez un coup d’oeil à ces articles. Et si vous avez besoin d’aide pour organiser votre voyage, écrivez-moi !
2 Comments
L’aventure de Doris fait rêver. Cette recherche d’une autre vie plus simple et plus lente. Profiter du moment présent. C’est un mode de vie que j’apprécierais je crois. Merci pour cette interview 🙂
Hello Julie,
Merci pour ton commentaire ! C’est vrai, la vie de Doris fait rêver ! Revenir à des choses essentielles pour au final vivre mieux et beaucoup mieux !