Dernière mise à jour le 24 juillet 2023
Ils sont voyageurs, expatriés, photographes, passionnés, auteurs de livre, chefs cuisiniers, guides locaux ou ils ont tout simplement changé de vie…
Dans cette rubrique, je vous propose de découvrir des personnes inspirées et inspirantes !
Après un petit moment d’absence sur cette rubrique, je reviens avec un nouveau portrait de voyageurs !
J’ai le plaisir de vous présenter Jenny, Laurent et Kate Rose, une famille suisse qui a tout quitté pour partir vivre à Las Terrenas en République dominicaine !
Ça fait rêver non ?
Expatriation à Las Terrenas :
Interview de Jenny, Laurent et Kate Rose en République dominicaine
Hello Jenny, Laurent et Kate Rose, pouvez-vous vous présenter ?
Nous sommes une famille suisse, expatriée à Las Terrenas depuis mai 2023. Nous nous sommes mis ensemble en 2017 alors que nous étions pourtant amis depuis de longues années. En 2019, Kate-Rose est arrivée dans notre aventure. Nous avons travaillé pendant près de 20 ans dans les domaines informatiques et bancaires, ainsi qu’en tant que photographes. Depuis notre arrivée en République Dominicaine, nous développons notre activité de photographie et nous avons également une société de gestion de propriétés. En tant que photographes, avec Tro’Pics Photography (tropicsrd), nous aimons créer des images uniques, des tableaux qui permettent aux gens de ramener un souvenir hors du commun de leurs vacances.
Vous avez quitté la Suisse pour partir vivre dans le village de Las Terrenas, en République dominicaine. Qu’est-ce qui vous a poussé à faire ce choix de vie ?
Nous avons toujours eu, chacun de notre côté, l’envie de nous expatrier, parmi nos divers projets. En 2020, alors que Kate-Rose avait à peine 1 an, le Covid a compliqué nos vies en Europe. Nous avons décidé d’accélérer nos démarches et de choisir la destination de notre expatriation.
Nous avions envie de connaître un autre fonctionnement que celui que nous avons connu toute notre vie. Nous avions besoin d’un nouveau challenge dans nos vies et le moment était arrivé. De plus, nous souhaitions apporter autre chose à notre fille que le schéma européen, indiqué par la société, qui pousse les gens à surconsommer pour calmer leurs frustrations ou l’ennui d’une vie monotone et sans but, hormis celui d’accumuler des biens. Nous sommes également convaincus qu’en offrant une expatriation à notre fille, elle obtiendra un bagage important en langues mais surtout en ouverture d’esprit et en compréhension du monde. Nous avons beaucoup voyagé ces 20 dernières années et cela nous a apporté énormément d’un point de vue personnel.
Pourquoi avoir choisi la République dominicaine et pas un autre pays ?
Laurent connaît la République Dominicaine depuis ses 19 ans où il a fait le tour du pays en moto pendant 3 mois et demi. Il est ensuite revenu plusieurs fois en vacances à Las Terrenas. Jenny est venue ici pour la première fois avec Laurent en 2017.
Nous sommes ensuite revenus 3 fois avec Kate-Rose pour voir si le pays nous convenait. Plusieurs critères étaient importants pour nous dans le cadre de cette expatriation. Nous les avons quasiment tous trouvés en République Dominicaine. Parmi ceux-ci l’éducation, la sécurité, un niveau de vie plutôt bas et surtout un climat agréable toute l’année. La possibilité de création était également primordiale pour nous. En Suisse, tout est fait et compliqué à réaliser. En République Dominicaine, il est possible de travailler pour créer son rêve.
Quitter la Suisse pour aller vivre à Las Terrenas n’a pas dû être facile. Qu’avez-vous fait pour préparer votre vie d’expatrié en République dominicaine ?
Cela n’a pas été évident, en effet. Nous avons dû planifier notre départ 2 ans à l’avance. 6 mois avant notre départ, nous avons pris notre décision définitive et commencé les diverses démarches. Il y a eu pas mal de choses à régler en Suisse pour sortir du pays. Nous avons dû vider totalement la maison dans laquelle nous vivions et vendre notre camping car, ainsi que nos 2 voitures. Nous avons dû démissionner de nos jobs respectifs. Ensuite, nous avons réglé la partie administrative en Suisse tout en gérant notre visa de résidence dominicain. Ce fût un gros travail car le dossier n’est pas évident à créer. Nous avons quitté la maison dans laquelle nous vivions fin janvier 2023 et avons dû vivre 2 mois chez des amis qui ont eu la gentillesse de nous accueillir jusqu’à réception de l’accord du Consulat dominicain en Suisse pour notre départ. Nous avons préparé 9 valises (de 23 à 32 kgs) et certaines contenaient une / des bouteilles de vin suisses car nous sommes des adeptes du jus de raisin 🙂
Comment est la vie à Las Terrenas ? Est-ce que ça a été facile de trouver votre petit nid douillet ?
La vie à Las Terrenas est douce. Les gens sont gentils et le climat est très agréable. Pour nous ce n’est pas “tout nouveau” puisque nous connaissons le village depuis longtemps. Ceci dit, il a beaucoup changé ces dernières années, et pas que pour du bien malheureusement.
Cela n’a pas été facile pour nous de nous loger. Nous sommes restés 1 mois dans un logement transitoire, puis nous avons trouvé un logement qui nous convenait plus. Cependant, les prix sont élevés et il n’est pas facile de se loger à un prix raisonnable. Nous gardons toujours l’œil ouvert en attendant de construire notre maison.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le fait de vivre sur une île ? Et ce qui vous plaît le moins ?
Nous sommes de grands adeptes du continent Américain (du Nord au Sud). En vivant ici nous espérons pouvoir plus facilement visiter le continent en long et en large. De plus, la vie ici incombe un certain calme et une coupure avec ce qui peut se passer dans le monde, en particulier en Europe.
Pouvoir se rendre à la plage dès que nous le souhaitons et être entourés de nature est très plaisant aussi. Manger des fruits exotiques exquis et du poisson frais est également un luxe!
A contrario, le fait d’habiter une île incombe des prix élevés sur tout ce qui est importé, y compris sur les matières premières. Le choix dans les objets en général est plus restreint ou il faut se rendre à la capitale pour tout trouver (vêtements, meubles etc). La qualité n’est également pas toujours au rendez-vous, en particulier sur les ustensiles de cuisine. Nous sommes des épicuriens et aimons cuisiner également.
Le fait de ne pouvoir se rendre dans les pays voisins par la route, comme en Suisse, pourrait nous manquer dans le futur aussi.
Votre expatriation s’est faite en famille. Comment se passe la scolarisation de votre fille ? Est-ce facile de trouver une école ?
Elle n’est pas encore rentrée à l’école. Elle commencera à la rentrée prochaine. Nous avons fait toutes les démarches en amont et cela n’a pas été trop compliqué de l’inscrire. En attendant, elle se sociabilise de temps à autre dans une garderie.
Parlons justement de votre petite puce Kate Rose.
Comment s’est passé son arrivée sur l’île ?
Kate-Rose était déjà venue 3 fois en République Dominicaine. Elle connaissait donc déjà des gens ici. Cela a beaucoup facilité nos démarches car il n’est pas évident de quitter la famille en Suisse et ses copines. Elle s’adapte bien même si nous pensons qu’elle serait contente de retrouver ses grands-parents ou ses copines parfois. Heureusement, certains vont prochainement nous rendre visite, comme sa Mami ou un couple d’amis et leurs 2 filles, avec qui nous allons faire un road trip sur l’île en décembre. Nous planifions également de pouvoir rentrer dans un ou 2 ans pour voir nos proches.
Qu’est-ce qui vous manque le plus ?
Nos amis. Nous avions l’habitude de les voir régulièrement et cela fait bizarre d’être loin d’eux, même si nous nous écrivons régulièrement. Et puis évidemment, en tant que Suisses, un bon fromage d’alpage! 😉
Avez-vous une anecdote à partager avec les lecteurs du blog voyage Evasions Gourmandes ?
Avant de quitter la Suisse, nous avons envoyé une palette et un carton par bateau, pour amener du matériel en République Dominicaine (électronique, ustensiles de cuisine, etc). La palette est arrivée avant nous et devait être livrée chez des amis. Cependant, le conducteur est arrivé à 21h chez nos amis et n’avait rien prévu pour décharger la palette de 400kgs. De plus, son collègue venait de se faire opérer de la jambe. Ils ont donc essayé de nous appeler mais il était 3h du matin en Suisse et nous dormions. Ils n’ont donc pas pu décharger la palette et sont repartis avec pour la stocker à Santiago de los Caballeros ! Autant dire que nous étions un peu soucieux de ce qui allait advenir de nos affaires. Pourtant, 1 mois après notre arrivée nous avons réussi à nous faire livrer cette palette chez d’autres amis, chez qui l’accès était plus facile. Nous étions heureux de retrouver nos affaires! En l’ouvrant nous avons découvert 3 sachets de soupes Knorr aux champignons ainsi qu’un t-shirt Zara souillé qui ne nous appartenait pas…Nous ne savons pas d’où provenaient ces choses… Mais le plus important: toutes nos affaires étaient là! 🙂
Quels conseils donneriez-vous aux familles et à tous ceux qui souhaitent s’expatrier en République dominicaine et venir vivre à Las Terrenas ?
Une expatriation est un réel défi de famille. Comme on a pu l’entendre parfois, cela n’est pas une “chance”. Il faut réellement travailler pour réussir son expatriation et les projets qui en découlent. Nous avons dû “déconstruire” notre vie toute tracée en Suisse pour tout recommencer 10’000 kms plus loin. Cela demande beaucoup de courage. On passe parfois par des hauts mais aussi par des bas.
Faites votre expatriation pour les bonnes raisons, et non pour fuir votre vie actuelle. Il faut avoir des projets et croire en ces derniers. De plus, même si ce n’est pas toujours simple, il faut rester positifs et soudés! Nous avons pu remarquer lors de cette expérience que nous trouvons la force au sein de notre “équipe” et qu’il ne faut pas compter sur de l’aide extérieure.
Quels sont vos projets pour la suite ?
Nous avons divers projets comme celui de monter un concept de guest house. Nous avons plein d’idées originales pour ce dernier mais nous les gardons secrètes pour le moment ! Nous avons également un projet dans le domaine de l’artisanat culinaire, inédit à Las Terrenas.
De plus, dès que possible, nous souhaitons voyager pour montrer à notre fille les beautés de ce monde.
Las Terrenas en 3 mots, ce serait quoi ?
Diversité, Joyeux, Possibilités.
Où pouvons-nous suivre vos aventures dominicaines ?
Vous pouvez nous suivre sur Instagram: @3_ptits_calosses.
Et si pendant vos vacances à Las Terrenas, vous souhaitez faire appel à nos services pour un shooting photo hors du commun, retrouvez-nous sur www.tropicsrd.com et nos Facebook et Instagram : @tropicsrd
Merci à Jenny et Laurent de Tro’PicsRD de m’avoir accordé du temps pour cette interview ! Pour ma part, j’adore suivre les aventures au quotidien de cette petite famille sur Instagram, je la trouve tellement inspirante. C’est un bel exemple de changement de vie alors si vous aussi vous avez envie de vous expatrier à Las Terrenas ou ailleurs dans le monde, lancez vous !
A très bientôt pour une nouvelle interview voyageurs !
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